Aidant familial

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Aidant familial

L'aidant familial collabore au maintien à domicile des personnes dépendantes, âgées ou malades qui souhaitent pouvoir vivre tranquillement chez elle en conservant leur cadre de vie.

Aidant familial : qui est-il ?

Un aidant familial est une personne qui vient en aide à un proche handicapé ou dépendant. Il peut être :

  • le conjoint, le concubin, le partenaire de PACS, l'ascendant, le descendant ou le collatéral jusqu'au 4e degré de la personne aidée ;
  • l'ascendant, le descendant ou le collatéral jusqu'au 4e degré de l'autre membre du couple.

Lorsque l'aidant n'a pas de lien de parenté avec la personne aidée, on parle de « tierce personne ». Dans tous les cas, il intervient à titre non professionnel. Toutefois, lorsque la personne aidée perçoit l'allocation personnalisée d'autonomie (APA), la prestation de compensation du handicap (PCH) ou si elle dispose de ressources suffisantes, elle peut, sous certaines conditions, salarier ou dédommager l'aidant familial ou la tierce personne.

Aidant familial : quel est son rôle ?

L'aidant familial peut effectuer les mêmes tâches que des professionnels tels que l'assistant(e) de vie, l'auxiliaire de vie ou encore aide à domicile.

Le but essentiel de l'aidant familial est de privilégier le maintien à domicile de ses proches (dans leur domicile ou le sien) présentant une fragilité et un état de dépendance temporaire ou permanente. Il va donc accompagner et aider la personne dans la réalisation des actes essentiels de la vie courante, que ce soit en partie ou totalement :

  • aide à l'habillage et au déshabillage ;
  • aide à la toilette ;
  • réalisation des courses, préparation des repas ;
  • l'aide à la prise de médicaments si ces derniers ont été prescrits par un médecin ;
  • accomplissement dans les tâches ménagères ;
  • accompagnement de la personne dans ses activités de loisirs et de la vie sociale (promenades, sorties) ;
  • aide aux démarches administratives, etc.

Il peut être aidé par une aide ménagère et est souvent entouré par les médecins, infirmières, etc.

Bon à savoir : l'Association française des aidants propose une formation gratuite en ligne pour soutenir les aidants dans leur rôle au quotidien. Le site internet Jeda.fr, lancé par l'AGIRC-ARRCO, est dédié aux jeunes aidants. Il leur permet entre autres d'être accompagnés dans leur parcours d'aidants.

Quelles sont les personnes concernées par l'aidant familial à domicile ?

Beaucoup de personnes dépendantes, âgées ou handicapées souhaitent rester chez elle pour conserver leurs habitudes et leurs repères. Elles font généralement appel à un proche lorsqu'elles n'ont pas les moyens ou les aides nécessaires pour employer un assistant de vie ou tout simplement lorsqu'elles ne trouvent personne.

L'aidant familial ou assistant de vie permet :

Aidant familial : une retraite à taux plein à 65 ans possible

Lorsqu'un aidant familial ou une tierce personne interrompt son activité professionnelle pour s'occuper d'un proche handicapé ou dépendant, elle peut bénéficier d'une retraite à taux plein à 65 ans au lieu de 67 ans.

Pour en bénéficier, il doit :

  • déclarer avoir assisté la personne concernée ;
  • avoir interrompu son activité professionnelle pendant au moins 30 mois ;
  • fournir les justificatifs nécessaires (arrêts d'activité, lien de parenté, justificatif de prestation de compensation du handicap ou allocation compensatrice pour tierce personne, etc.).

À noter : une partie de la prestation de compensation du handicap (PCH) peut être utilisée pour dédommager un aidant familial. Afin notamment de revaloriser ce dédommagement, l'article 14 de la loi n° 2019-1446 du 24 décembre 2019 de financement de la sécurité sociale l'exclut de l'assiette de la CSG, de la CRDS et de l'impôt sur le revenu (article L. 245-12 du Code de l'action sociale et des familles). Notez que le dédommagement perçu par les aidants familiaux n’est pas pris en compte pour le calcul du RSA, ni pour le calcul de la prime d’activité (articles R. 262-11 du Code de l’action sociale et des familles et R. 844-5 du Code de la sécurité sociale, modifié par le décret n° 2020-1343 du 4 novembre 2020).

Bon à savoir : depuis le 15 février 2018, un salarié peut faire don d'une partie de ses jours de repos à un collègue « proche aidant » venant en aide à une personne atteinte d'une perte d'autonomie d'une particulière gravité ou présentant un handicap (article L. 3142-25-1 du Code du travail). De même, un militaire peut renoncer à une partie de ses permissions non prises afin de les donner à un autre militaire ou un agent public civil relevant du même employeur que lui (décret n° 2018-863 du 8 octobre 2018). À noter que la loi n°2020-692 du 8 juin 2020 a modifié l’article L. 1225-65-1 du Code du travail pour étendre le don de jours de repos à un collègue en cas de décès d’un enfant âgé de moins de 25 ans ou d’une personne âgée de moins de 25 ans dont le salarié à la charge effective et permanente.

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